Rosaire 2021

Quand j’ai accepté de venir donner un coup de main à l’équipe de la Pasto pour le pèlerinage du Rosaire, je ne savais pas très bien ce qui m’attendait. J’avais de Lourdes une idée un peu stéréotypée et j’imaginais une ville où se pressent des malades et des handicapés en tous genres, des processions mariales et des chapelets sans fin, et de temps en temps, une guérison miraculeuse.

Il y a bien tout cela à Lourdes, mais il y a beaucoup plus : le miracle permanent, ce sont ces foules de malades et de bien-portants, de jeunes (ils étaient plus de 2000) et de moins jeunes, de croyants fervents et d’autres plus loin de l’Eglise, qui avancent ensemble sous le regard maternel de Marie.

Pendant les quatre jours qu’a duré le pèlerinage, nous avons d’abord vécu des temps privilégiés avec nos élèves : très engagés, heureux de mettre leur jeunesse au service des malades dont ils poussaient les fauteuils roulants dans les processions (ou les magasins ou les cafés de la ville), ils faisaient plaisir à voir et nous étions heureux de relire avec eux leur journée, le soir à l’hôtel.

 
Avec eux, mais aussi sans eux parfois quand ils étaient de service, nous avons pu assister à des conférences ou à des « topos flash » sur des sujets variés. Nous avons aussi bullé au soleil, au bord du Gave, dans la prairie où une grande tente avait été dressée pour tous ces jeunes qui rendent possible la venue des nombreux malades : dans ce lieu qui leur était dédié, ils pouvaient aussi bien improviser un rugby, faire une partie de tarot, manger une crêpe au Nutella, parler avec un dominicain ou rencontrer d’autres lycéens. C’était aussi pour nous l’occasion d’échanger avec d’autres éducateurs, notamment avec nos collègues de Saint Jo et de Sainte Marie.

Avec nos élèves enfin, nous avons participé aux très belles cérémonies qui se succèdent dans le sanctuaire, rythmant les journées. Et portés par les quelque dix mille autres pèlerins, nous avons pu aussi goûter des temps de prière et d’intériorité.

 

Samedi soir, quand le bus nous a déposés sur le parking des Dominicains, Soeur Claire-Cécile, Constance, François et moi, nous étions fatigués, c’est sûr, mais profondément heureux d’avoir pu vivre ce temps ensemble, avec ces 38 lycéens du Caousou qui revenaient chez eux joyeux et visiblement grandis de cette expérience de service et de fraternité.

Jordane – Professeur de Lettres

 

Groupe-du-Rosaire