Quoi de plus mystérieux, de plus attrayant – et de plus déstabilisant aussi – que de découvrir la poésie et son créateur par le jeu scénique ?

Après avoir assisté à la mise en scène d’Une Saison en Enfer (de et par Adrien Guitton de la Compagnie Phosphore) lundi dernier, tous les élèves de Première ont touché du doigt (et surtout des oreilles !) la poésie rimbaldienne.

Si… Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit – et le suprême Savant !  (Lettre à Paul Demeny seconde lettre dite « du voyant » d’Arthur Rimbaud (extrait))  alors nos chers Premières se devaient de tenter de devenir ces « Savants »-là.

C’est donc lors et à l’issue d’un atelier de poésie, qu’un long poème en vers libres est né de l’imagination de nos poètes en herbe ! (leur poème est en bas de page) Incroyable expérience ; inédite (216 élèves réunis à l’Orangerie) ; vécue dans la joie et la bonne humeur ; inspirée par de secrètes Muses (alors, oui… là, on les cherche encore, les Muses !

Quelques témoignages d’élèves :

 J’ai trouvé la pièce étrange : au début, je n’ai pas tout compris, puis quand A. Guitton nous a expliqué son objectif, j’ai mieux compris ce qu’il souhaitait nous transmettre. En effet, le but de la pièce était de nous interpeller en nous présentant une oeuvre avec une mise en scène peu courante. Anonyme

 Au début j’ai rien compris. Après j’ai essayé de comprendre. Au final, il ne fallait pas comprendre, mais ressentir. C.S 1°3

 J’ai apprécié l’originalité de la représentation et l’utilisation des jeux de lumières créant un effet psychédélique. Anonyme

 L’atelier était réellement bien, surtout l’idée d’écrire un poème tous ensemble. Anonyme

 J’ai trouvé que l’atelier « Poésie et Théâtre » était original et intéressant. Il nous a fait sortir de notre zone de confort, et c’était fort en créativité.  L.G 1°3

En somme, ce voyage dans l’univers du « poète aux semelles de vent » aura charmé ou, à tout le moins, marqué nos élèves !