Carlo Acutis un jeune lycéen de l’établissement jésuite de Milan mort en 2006 à 15 ans, est devenu célèbre dans le monde entier. A l’occasion de sa canonisation, qui devait avoir lieu le 27 avril, les Jésuites italiens ont invité les élèves des établissements jésuites du monde entier à se rendre dans l’établissement jésuite de Milan puis à Rome. Chaque établissement pouvait envoyer 10 élèves et un accompagnateur. Je suis donc partie avec 5 Terminales, 3 Secondes et 2 Troisièmes.
21 délégations, 250 jeunes environ se sont retrouvés. Nous avons eu la chance de rencontrer des jeunes d’Italie, de New York, d’Albanie, de Croatie, de Mexico, d’Espagne, de Belgique flamande et de cinq établissements de France. La délégation du Congo n’a pas pu venir à cause du problème des visas.
Mais la mort du pape François, 6 jours avant l’évènement a chamboulé le programme. Ainsi le nom de notre rassemblement a changé : » One of us » s’est transformé en « two of us » et nous sommes arrivés plus tôt que prévu à Rome pour être présents sur la place St Pierre pour les funérailles du pape François.
Nous avons bien profité du séjour à Milan : l’établissement avait préparé un accueil magnifique avec beaucoup d’élèves, ce qui nous a beaucoup marqué. Nous avons vraiment pu rire et discuter avec les Milanais. L’établissement « Istituto Leone XIII » a apposé une plaque sur la salle de classe de Carlo, et nous avons pu entendre le témoignage d’un professeur de maths et d’un animateur en pastorale qui l’ont connu. Tous disaient qu’il était à la fois un ado ordinaire mais avec quelque chose d’inhabituel : une maturité humaine et spirituelle hors du commun. Nous avons pu échanger en visio avec sa maman qui s’est convertie grâce à lui !
La rencontre avec les différentes délégations a été aussi très appréciée. Une manière de réaliser le réseau des établissements jésuites et la popularité de Carlo.
Il a fallu beaucoup de ténacité pour arriver au cœur de la place St Pierre. Mais nous sommes fiers d’avoir atteint de très bonnes places puisque nous pouvions voir à la fois ce qui se passait et dans le détail sur un écran. Nous avons eu conscience de vivre un moment historique peu banal : le nombre de personnalités politiques et la foule extrêmement nombreuse qui se pressait de toute part nous le signifiaient. Et en même temps, nous avons été frappés par la simplicité de l’enterrement, à commencer par celle du cercueil.
Décidément, le pape François aura jusqu’au bout voulu montrer que le pape n’est pas un souverain comme les autres, mais à l’exemple du Christ, un homme libre et simple qui désire rejoindre les pauvres en se faisant pauvre lui-même !