Nous sommes partis jeudi dernier du Caousou et avons marché jusqu’à la cathédrale Saint Etienne. Nous l’avons visitée, et Monsieur CAVALIÉ nous a raconté son histoire, sa construction et ses anecdotes. Ensuite, les élèves se sont répartis en 8 équipes, en référence aux 8 capitouls qui dirigeaient la ville au Moyen-Âge, et, au cours de nos pérégrinations, ont résolu des jeux, répondu à des questions et dû démêler le vrai du faux d’anecdotes parfois surprenantes! Nous avons découvert la rue Croix-Baragnon*, sa toponymie, sa splendide maison romano-gothique et une autre à corondage, tout aussi belle. Nous avons arpenté la rue des Changes, découvert l’étroite rue Bédelières, observé attentivement une autre maison à colombage surmontée de la tour de Serta et deviné pourquoi elle penchait tant vers l’Ouest. Nous avons découvert l’église Notre-Dame-du-Taur, son clocher-mur à arcs en mitre, et admiré la basilique Saint Sernin…

Une pause pour se réchauffer un peu, manger de délicieuses crêpes (les moines bretons en dégustaient déjà au Moyen-Âge!), rire, partager, faire des pronostics sur la taille de la basilique Saint Sernin, plus grande église romane d’Europe… et c’est reparti! Nous sommes allés aux Jacobins, avons appris l’histoire de ce lieu magnifique, découvert son architecture, puis réalisé deux ateliers, sur la cuisine médiévale et sur l’écriture au Moyen-Âge… Les élèves ont ainsi pu écrire leurs noms en imitant les moines copistes!

Le lendemain, au medialab, un grand quiz interactif a été réalisé, réunissant des questions sur toutes les notions apprises dans la journée… Bravo aux vainqueurs qui ont remporté des cadeaux médiévaux : maniguette (ou graines de paradis), manuel de calligraphie, livre de recettes médiévales, plume, thé des Jacobins,… de quoi continuer à faire revivre le Moyen-Âge!

Dame Chaumette

 

Vrai ou faux ?

Selon la légende, la rue Croix-Baragnon tiendrait son nom d’une terrible injustice ! Au XIIème siècle, un ami d’un certain Baragnon (il y eut d’ailleurs plusieurs capitouls dans cette famille), sortait de chez lui dans la nuit. Il fut soudain attaqué par un homme armé qui le tua. Il s’écria alors, en occitan, « Baranhon, me tua ! », ce qui était un appel au secours à son ami « Baragnon ! On me tue! ». Malheureusement ses voisins n’ont pas aperçu la subtilité de l’apostrophe à Baragnon, et ont compris, sans la virgule, « Baranhon me tua » ou « Barganon me tue »! Baragnon fut exécuté avant que l’on ne retrouve le véritable assassin… On plaça alors dans cette rue une imposante croix en son honneur…