Guihem NOUGIER, finaliste du concours 2024 a fait l’ouverture de l’édition 2025 du concours d’éloquence
L’éloquence, ce n’est pas simplement le gagne-pain de quelques juristes et hommes politiques. Au contraire, elle bouleverse tous ceux qu’elle touche. Le public bien sûr : qu’on le veuille ou non, les mots pénètrent au fond de nous, nous transportent avec eux dans des paysages merveilleux, ou nous font sentir durement la réalité du devoir.
Mais celui que l’art oratoire transforme le plus, et peut-être aussi celui qui s’en doute le moins, c’est l’orateur lui-même. Car n’en déplaise à Socrate qui la compare à la cuisine, la rhétorique n’est pas un ensemble de techniques, mais bien une réflexion, un cheminement de pensée. Les heures passées à perfectionner un texte sont autant de moments d’introspection, où la recherche du mot juste nous conduit à celle de l’émotion vraie et nous éclaire sur ces choses que l’on n’arrivait pas à dire.
Tout dire, voilà le fin mot de l’éloquence, bien loin d’un édulcorant pour mieux faire passer la pilule il s’agit d’apprivoiser nos sentiments, de transformer l’inconnu en harmonie et de découvrir les mille interstices par lesquels peut surgir la beauté. Maîtriser les mots n’est pas seulement une arme contre les autres mais un flambeau pour se découvrir soi-même.
Un seul sujet, mais chaque discours est unique car celui qui l’écrit y a mis une part de lui-même, et j’espère qu’à travers les lignes vous saurez reconnaître la personnalité des orateurs qui ont le courage de venir aujourd’hui s’exposer ainsi, vous pouvez les applaudir.
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Quel paradoxe : faire composer les élèves participant à la finale du Concours d’éloquence sur l’art de ne rien faire… Et pourquoi pas ?
Etre éloquent, c’est s’exprimer, convaincre, émouvoir, capter l’attention d’un auditoire. Et bien c’est ce que les douze finalistes du Concours 2025 se sont employés à faire, refusant ainsi de ne rien faire tout en faisant parfois l’apologie de son contraire…
Bref… Pas d’ambiguïté sur le fait que nous ayons savouré leurs discours. Nos chers candidats nous ont prouvé que discourir sur l’art de ne rien faire c’est faire de rien toute une affaire !
Palmarès
Premier prix Thomas Silva Sifontes
Deuxième prix Nathanaël Fabre
Troisième prix Uma Annaliese Mondy
Prix spécial du jury « Première » Apolline Bullier
Prix spécial du jury « Terminale » Maxence Bon